Un cadre de travail comme l’ITIL propose un ensemble de conseils pour augmenter l’efficacité et réduire le coût d’un système d’information.
Comment déployer un système d’information en cohérence avec son ou ses métiers, à la fois en termes de services rendus et de dépenses ? Cet enjeu nécessite d’élaborer un annuaire de règles de bonnes pratiques adapté à l’entreprise. Un projet pour lequel des méthodologies préétablies existent d’ores et déjà.
Au chapitre de ces cadres de travail, on compte notamment l’ITIL (pour IT Infrastructure Library). Conçu par l’état britannique, ce framework de guides fait aujourd’hui figure de référence sur le terrain de l’optimisation des services informatiques.
Une initiative de longue date
Lancé par l’agence centrale des télécommunications de Grande-Bretagne (CCTA), le projet voit le jour dans les années 1980. A l’époque, le CCTA mène une étude visant à mettre en valeur les techniques de management informatique définies au sein de diverses sociétés anglaises. De cette enquête, il décide ensuite d’extraire un certain nombre d’éléments généralisables à l’ensemble des secteurs de l’économie… Un corpus qui donne finalement naissance à la première version de l’ITIL.
Au fil des années, l’ITIL est devenu un véritable standard en Europe, continent où il serait exploité par plusieurs centaine d’acteurs tous domaines confondus. Plus récemment, il s’est également implanté sur les marchés nord-américain, principalement par le biais de cabinets de conseil comme Ernst & Young ou PriceWaterhouse Coopers. Pour l’heure, c’est au bureau en charge de la stratégie de gestion des fournisseurs du gouvernement britannique (OGC) qu’incombe la responsabilité de faire évoluer cet outil.
Un assistant de gestion de la qualité
Schématiquement, le but poursuivi par l’ITIL est d’améliorer la gestion de l’ensemble des solutions et autres prestations techniques offertes par l’entreprise à ses utilisateurs finaux – qu’ils soient internes ou non. Sans oublier celle des infrastructures sous-jacentes, c’est-à-dire les réseaux et systèmes (matériel et logiciel) supportant ces solutions.
Pour répondre au mieux à ces problématiques, la grille dessinée par l’OGC incite à la prise en compte d’un certain nombre de conditions. Des contraintes budgétaires aux exigences et espérances des utilisateurs en passant par la complexité du système à mettre en place, elles sont assez nombreuses. Objectif affiché : ne pas se contenter de fournir une méthode universelle de management, mais plutôt un procédé permettant d’élaborer un plan d’organisation (ou d’audit), identifiant responsabilités et rôles de chacun, au regard des spécificités de la société (métier, etc.).
Des guides tombés dans le domaine publique
Le principal avantage de l’ITIL ? Les guides proposés par l’OGC ont été versés dans le domaine public dès l’origine du projet. Une caractéristique qui contribue sans doute à expliquer la popularité du framework, ce qui est notamment vrai au sein de grands groupes des secteurs financier et télécom.
Face à cette solution, les alternatives propriétairesfont pâle figure. Moins facilement personnalisables selon certains analystes, elles demeurent le plus souvent attachées à des implémentations et des prestations de services bien spécifiques. Un segment que certains jugeront malgré tout plus sécurisant.