Le firme BlackBerry, qui était la référence pour les téléphones cellulaires au début des années 2000, envisage sérieusement de déposer une grande affiche À vendre.
Blackberry a annoncé officiellement, ce lundi, qu’il mettait en place un comité afin d’explorer plusieurs « options stratégiques » dont la possibilité de vendre à un tiers. Ce comité sera présidé par Timothy Dattels, accompagné de Thorsten Heins, tous deux administrateurs du groupe canadien.
« Compte tenu de l’importance et de la force de notre technologie, de l’évolution de l’industrie et de l’état de la concurrence, nous pensons que le moment est venu d’explorer des alternatives stratégiques »
« Ces options pourraient inclure, parmi d’autres, des possibles sociétés communes, des partenariats ou des alliances stratégiques, une vente de l’entreprise ou d’autres possibles transactions. En conséquence de cette décision, le P-DG de la société de services financiers Fairfax Financial, Prem Watsa, a décidé de démissionner de son poste au conseil d’administration de BlackBerry. Fairfax Financial est le plus gros actionnaire de BlackBerry et la décision de Prem Watsa a été motivée par « les conflits d’intérêts potentiels qui pourraient se manifester durant la procédure ».
Au tout début des années 2000, le smartphone BlackBerry était l’outil indispensable de tous les responsables d’entreprises et des hommes politiques en Amérique du nord et en Europe, mais n’a jamais réussi à percer sur le marché asiatique.
BlackBerry n’a pas su s’adapter avec l’arrivée de l’Américain Apple et de son iPhone au tout début de 2007. En bourse à partir de cette date, l’action a débuté son déclin inexorable. De plus de 200 dollars, le prix de l’action est tombé à moins de 10 dollars. La capitalisation boursière est passée de 84 milliards de dollars en 2008 à moins de 5 milliards de dollars en début d’année 2013.
Au niveau mondial, BlackBerry ne pèse plus que 3% du marché des smartphones et Apple 13%. Quant au système Android il équipe 8 téléphones sur 10 dans le monde. Le groupe Microsoft est même repassé devant BlackBerry depuis le début de l’année avec son Windows Phone et grâce au Finlandais Nokia.
Jeff Kagan, un analyste du secteur des télécommunications a mentionné ceci: « Il semble que BlackBerry se rapproche de la fin ». Il a aussi indiqué que le fabricant de smartphone ne vendait pas assez de nouveaux téléphones.
Les BlackBerry Z10 et Q10 qui sont arrivés en début d’année, mais avec deux ans de retard technologique, ne remplissent pas la promesse de « révolution » qui aurait pu sauver l’entreprise. Ces derniers temps, la firme perd environ 2 à 3 millions de clients par mois.
Reuters avait rapporté en fin de semaine dernière que le groupe, coté à Toronto et sur le Nasdaq, n’excluait pas un retrait de la cote pour régler ses problèmes dans un contexte plus serein.
Un autre indice sérieux de la vente imminente est qu’un administrateur de BlackBerry, Prem Watsa, PDG de la firme Fairfax Financial, premier actionnaire du groupe, a annoncé le même jour qu’il démissionnait du conseil d’administration de BlackBerry en raison du risque de conflits d’intérêts.
Toutes ces annonces ont été saluées à la Bourse de New York par une hausse de 6,66% de l’action BlackBerry à 9,76 dollars.
Luc Laporte
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