En dépit de l’importance de ce moyen de locomotion, l’automobile est considérée par plusieurs groupes, dit pro-environnement, comme une nuisance et par les pouvoirs publics comme une grosse vache à lait que l’on peut traire allègrement.
Nous n’avons qu’à observer les niveaux de taxes, notamment sur les carburants, la politique répressive de sécurité routière avant tout centrée sur la vitesse et toutes autre contraintes grandissantes visant à éloigner les voitures des villes. Dans certaines villes, la vitesse permise des voitures est plus basse que celle des bicyclettes. C’est sans parler de certaines régions du Québec qui ne déneige même plus ses routes en hiver afin de décourager les automobilistes de les utiliser et de la volonté des gouvernements de densifier et concentrer les bassins de populations dans moins d’espace afin de collecter plus impôts fonciers.
Pourtant pour la collectivité, tous ne mentionnent jamais le coût en terme économique et de pollution plus élevé lié aux…… embouteillages et la densification des populations.
Je suis désolé, mais même s’il faut chasser les voitures des centres villes afin de promouvoir le transport en commun, qui est déjà hyper-saturé actuellement, il serait tout aussi bénéfique, si ce n’est plus, de réduire les embouteillages et d’améliorer pour cela les infrastructures routières qui actuellement tombe en ruine, faute d’entretient.
Cela a aussi un impact majeur sur le transport de marchandise….car, n’en déplaise à certains, la population, comme les commerces qu’ils fréquentent et où ils travaillent, ont toujours besoins de ce faire livrer de la marchandise pour vivre et opérer dans les villes de plus en plus dense.
Il s’agirait d’investissements rentables sur le plan économique et sur celui de la santé de la population.
Plusieurs recherches dans le passé ont indiqué mainte et mainte fois que:
«Les causes des embouteillages sont bien comprises (accidents, infrastructures insuffisantes, heures de pointe et variations trop importantes des vitesses de circulation sur des routes encombrées). Mais quel est le coût du temps perdu?».
C’est des millions d’heures gâchées, une énorme consommation supplémentaire de carburant, l’augmentation croissante du coût des transports de marchandises et de personnes et bien entendu la pollution supplémentaire et les conséquences pour la santé.
INRIX, une société spécialisée dans l’analyse du transport routier et de l’urbanisme a calculé l’impact économique des embouteillages. Il est considérable.
Ils ont évalué trois coûts différents: la baisse de productivité de l’économie, l’augmentation du coût des transports et des biens et le coût équivalent carbone de la pollution.
En 2013, cela représentait 200 milliards de dollars dans quatre pays étudiés, l’Angleterre, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis.. Et comme au Canada, la construction de routes ou leur modernisation continue à ne pas suivre la demande, ce coût devrait approcher les 300 milliards de dollars en 2030. Et deux-tiers de ces coûts sont liés au gaspillage de temps et de carburant qui seraient bien mieux employés ailleurs.
- Le coût annuel combiné des embouteillages devrait se élever à $ 293,1 milliards en 2030, une augmentation de presque 50% par rapport à 2013.
- D’ici 15 ans, le coût cumulé de la congestion pour ces économies combinées est estimé à la somme astronomique de $ 4,4 trillions.
- Juste aux États-Unis, l’impact économique global de la congestion de la circulation, serait en 2030 de $ 2,8 trillions – le même montant que les Américains ont payés collectivement en impôts l’année dernière.
- En France, la facture annuelle se chiffre ainsi à 17 milliards d’euros et on prévoit une augmentation de 30% chaque jour, 46 millions d’euros partent en fumée au sens propre et figuré.
- Au niveau individuel, la congestion de la circulation a en moyenne coûté $ 1,740 par personne l’an dernier. En France il en coûte $2,500 dollars par personne. Tous les pays confondu, ces chiffres devraient croître de plus de 60% d’ici 15 ans.
Décongestionner les routes devrait donc être une priorité dans les années à venir.
[alert type= »info »]Pour ceux qui l’ignore, sans tenir compte des subventions gouvernementales que reçoivent les sociétés, le coût du transport en commun pour une famille habitant sur la rive-nord ou sur la rive-sud de Montréal au Canada, comprenant 2 adultes travaillant sur l’île et avec 1 enfant prenant l’autobus pour ce rendre à l’école, est actuellement de $431.50 par mois. Soit la modique sommes de $ 5,178 par année et ce, en utilisant tous les incitatifs afin de privilégier ce mode de transport. C’est plus de 10% du revenu moyen d’une famille. Le citron n’a plus de jus……… .[/alert]
Luc Laporte
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