En 1999, la Nasa lançait son satellite Terra en orbite autour de la planète. Quinze ans après, les images qu’elle a collectées sont fascinantes… et inquiétantes.
Le satellite Terra ne devait être utilisé que pendant six ans au début. Aujourd’hui, le satellite de la Nasa est toujours au-dessus de nos têtes, au milieu des 1.200 autres machines en orbite autour de la Terre, comme le rappelle Quartz.
Et les données, que la Nasa a mises en ligne sous forme de GIF et de photos le 18 décembre, sont très importantes (et valent donc le coup que l’on en parle, même avec un peu de retard). Elles permettent de réaliser comment la Terre évolue tout au long de l’année, mais aussi comment l’Homme l’a profondément et irrémédiablement transformée.
Par exemple, le GIF ci-dessous montre le cycle de la présence de dioxyde de carbone (CO2) sur Terre, dont les émissions sont en partie responsable de la pollution. On voit le CO2s’accumuler dans le nord durant l’hiver et le printemps, avant d’être absorbé (en partie) par la photosynthèse des plantes durant l’été.
Dans le même genre, on peut observer l’évolution de la végétation tout au long de l’année autour du globe. La Nasa s’est appuyée sur les relevés d’absorption de dioxyde de carbone fournis par le satellite pour comprendre la répartition de la photosynthèse. Ainsi, plus la zone est verte, plus le satellite y a détecté de forts taux d’absorption, et plus il y a de végétaux.
Mais l’un des points les plus importants concerne la diminution drastique des glaces d’été dans l’Arctique.
Dans les images ci-dessous, prises entre 2000 et 2014, «les zones bleues montrent les endroits où la glace a diminué, et les zones rouges les endroits où l’absorption des radiations solaires a augmenté», explique la Nasa.
Etant donné l’étendue de l’absorption des radiations solaires par la glace, on peut présager des fontes encore plus dramatiques dans les années à venir. «Les températures ont augmenté de deux à trois fois plus rapidement dans la dernière décennie que dans n’importe quel autre endroit de la planète», ajoute la Nasa.
Une bonne nouvelle pour finir, du moins pour les Américains: la qualité de l’air s’est améliorée entre 2005 et 2011. Notamment grâce aux restrictions décidées par le gouvernement et les limitations mises en place au sein des centrales électriques et des industries.
Les autres images fournies par Terra sont toutes aussi impressionnantes: les incendies géants en Afrique, la fonte des glaces annuelle, un banc de plancton géant au large de l’Islande… entre autres.
Pour voir le reste des images fournies par la Nasa,
Quelles seront les images dans un autre 15 ans?
Cette menace de la disparition de la vie sur terre, curieusement n’est pris au sérieux par les hommes politiques de cet monde. Si cette drame était traitée comme un acte de terrorisme hautement médiatisé comme le récent drame des caricaturistes français (Charly Hebdo) lâchement assassinés, je pense que l’humain gérerait autrement ces informations pour faire adopter de lois nationales allant dans le sens de faire appliquer avec rigueur les normes de rejet de GES et protéger efficacement le peu de surfaces terrestres qui nous restent encore comme poumons de l’humanité comme la forêt amazone et la forêt équatoriale.
Bonjour, merci pour ces illustrations très parlantes si j’ose dire mais il n’est pas question de la destruction de la Terre contrairement à ce qu’on peut lire partout et ici dans le texte ci-dessus. La Terre devrait encore avoir quelques centaines de milliers d’années à vivre devant elle, voire plusieurs milliards. Ce qui constitue ici l’enjeu majeur, c’est la destruction ou la survie de notre espèce et de toutes les autres espèces vivantes dans l’écosystème constitué par la Terre. Il faudrait enfin que nous employons les bonnes expressions car comme le dit le chercheur Armand Mattelart, mal nommer les choses contribue largement au malheur du monde, le nôtre. Or, nous ne parlons jamais de la destruction de notre environnement et de notre espèce, du moins telle que nous la connaissons.