L’eau sur Terre viendrait des astéroïdes !

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La théorie selon laquelle l’eau de la Terre proviendrait des comètes est remise en cause par les premiers résultats de la sonde Rosetta, en orbite autour de la comète Tchourioumov-Guérassimenko, où le robot Philae s’est posé en novembre.

Une étude publiée dans la revue américaine Science suggère plustôt que ce sont les astéroïdes qui sont la source de l’eau de la Terre. « Nous devons conclure que l’eau terrestre a été plus probablement apportée par des astéroïdes que par des comètes », a expliqué Kathrin Altwegg de l’Université suisse de Berne, principale auteure de cette étude.

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion après avoir constaté une différence marquée entre la signature atomique des molécules d’eau captées à proximité de Tchourioumov et celle se trouvant sur la Terre. Pour ce faire, les scientifiques ont mesuré le ratio entre le deutérium, un isotope d’hydrogène, et l’hydrogène, qui forme l’eau avec l’oxygène.

« Ce ratio de deutérium par rapport à l’hydrogène (dans les molécules d’eau de la comète Tchourioumov) est probablement le plus élevé de tous les corps du système solaire » et représente trois fois celui de l’eau sur Terre, a précisé la professeure Altwegg.

La scientifique explique que le ratio deutérium/hydrogène élevé constaté dans l’eau provenant de la comète signifie que « Tchourioumov s’est formée à très basse température, probablement au tout début du système solaire », il y a 4,6 milliards d’années. En revanche, l’eau trouvée sur des astéroïdes présente un ratio beaucoup plus faible, similaire à l’eau terrestre.

D’autres analyses attendues

Outre l’origine de l’eau terrestre, Rosetta a aussi pour mission de déterminer la composition du noyau de la comète Tchourioumov, souligne Francis Rocard, responsable du programme Rosetta au Centre national d’études spatiales.

Le chercheur rappelle que « le robot Philae a malheureusement foré dans le vide et il va falloir attendre le printemps pour qu’il puisse recharger ses batteries et compléter sa mission arrêtée le 15 novembre », afin de prélever des échantillons du noyau pour en analyser la composition.

Des milliers de grains solides ont été déjà collectés dans la comète. Leur analyse fera l’objet prochainement de publications scientifiques très attendues, note Francis Rocard.

Les scientifiques estiment que les comètes, objets les plus primitifs du système solaire riches en carbone, ont pu apporter des molécules sur notre planète ayant contribué à l’émergence de la vie.

Source: France Presse

 

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