Un éditeur renonce à la guerre avec Google

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Un éditeur Allemand qui avait tenté de faire payer Google parce qu’il indexait ses sites recule devant l’ampleur de ses pertes financières.

 

Un géant allemand de l’édition, Axel Springer a annoncé mercredi avoir dû céder face à Google dans son conflit sur la propriété intellectuelle.

En juin dernier, ce groupe avait déposé une requête contre Google et d’autres moteurs de recherche auprès d’une cellule d’arbitrage rattachée au tribunal régional de Munich.

Les médias voulaient être rémunérés pour l’utilisation faite par Google dans son moteur de recherche des phrases d’introduction de leurs articles (« snippets ») et de leurs photos comme miniatures (« thumbnails »).

Google avait réagi à cette attaque en annonçant le mois dernier qu’il allait donc, pour les médias concernés, amputer les résultats des recherches des fameux «snippets». Depuis le 23 octobre Google a appliqué cette politique pour eux.

Mais, revers de fortune, depuis cette date, ces médias ont enregistrés une baisse de 40 % du trafic généré par les moteurs de recherche sur les sites welt.de, computerbild.de,sportbild.de et autobild.de, qui sont en fait ses vaisseaux amiraux.

Leurs trafics générés via Google News a même chuté de 80 %, explique le groupe, qui publiait mercredi ses résultats du troisième trimestre.

En publiant ses résultats financiers du troisième trimestre et en comparant à l’année entière, cela signifierait pour eux une perte de près de 150K$ pour chacun des sites concernés.

Le groupe de presse Axel Springer a donc accordé à Google une licence pour faire figurer à nouveau gratuitement sur son moteur de recherche des extraits des articles de ses publications, et ce dès mercredi.

Comme je l’ai déjà mentionné, en France, en Allemagne et en Espagne, les groupes de presse veulent faire payer Google, qui utilise des photos, des extraits et des résumés de leurs articles dans les résultats de son moteur de recherche.

En Allemagne, depuis l’année dernière, les éditeurs de presse ont désormais la possibilité d’interdire au groupe américain de reprendre leurs contenus aussi petits soient-ils.

Pour Mathias Döpfner, qui est le grand patron du groupe de presse Axel Springer, le résultat de l’expérimentation de ces deux dernières semaines est une preuve de l’écrasante puissance de Google sur le marché de la recherche. Il a dit espérer que les législateurs, les tribunaux et les autorités de la concurrence prendront des mesures pour limiter les pouvoirs du géant américain.

Un porte-parole de Google en Allemagne s’est félicité de la décision de Springer et a mentionné ceci :

« Cela démontre que Google apporte une contribution significative au succès économique des éditeurs de nouvelles ».

De mon côté, je vous pose la question, est-ce que Google abuse vraiment des maisons de presse en utilisant les courts extraits des articles afin de les afficher dans son engin de recherche lorsqu’ils sont indexés ou encore se sont les maisons d’édition qui en profite le plus car cela procure une visibilité mondiale et génèrent du trafic sur leurs sites?

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