Facebook voudrait héberger tous les journaux

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Il discute avec plusieurs entreprises de médias pour tenter de les convaincre de publier directement leurs contenus sur son réseau, plutôt que des liens renvoyant vers leurs propres sites, écrit mardi le New York Times.

Des tests pourraient commencer dans les prochains mois, le quotidien faisant lui-même partie des premiers partenaires, avec BuzzFeed et National Geographic, ajoute-t-il en citant des sources proches du dossier.

Contactés par l’AFP, Facebook, le New York Times et National Geographic n’ont pas répondu dans l’immédiat. Une porte-parole de BuzzFeed n’a pas voulu commenter.

Le réseau au 1,39 milliard de membres est déjà une source d’informations régulière pour 88% des jeunes Américains âgés de 18 à 34 ans, selon les résultats d’un sondage réalisé en début d’année par l’American Press Institute et de l’Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research.

Pour l’instant, Facebook ne publie toutefois que des liens qui renvoient du trafic vers les sites des médias. Ces derniers conservent ainsi le contrôle d’éventuels revenus liés à la consultation de leurs contenus, que ce soit par de la publicité sur leur site ou un abonnement payant et peuvent aussi collecter des informations sur leurs lecteurs.

fbpaperHéberger directement leurs contenus sur le réseau social leur ferait renoncer à ce contrôle. Pour rendre sa proposition plus intéressante, Facebook discute donc avec les éditeurs de presse d’un possible partage des recettes des publicités qui seraient publiées avec leurs contenus, selon le New York Times.

La mesure permettrait en outre de simplifier et d’accélérer la consultation des articles, un point particulièrement important pour les internautes se connectant depuis un téléphone intelligent, fait-il valoir.

Facebook absorbera probablement toute la presse et débutera par le New York Times

Comme dans toutes les relations de dépendance, les médias sont à la fois tentés par la force d’attraction de Facebook et méfiants face à son pouvoir. Les grands médias sont au point de chercher des revenus à tout prix.

Si les médias hébergent leur contenu sur Facebook, ils devront déléguer tout ou partie de leur régie publicitaire au réseau social et en perdre le contrôle.

Le plus grand risque dans tout cela est que Facebook va probablement réussir à créer un Web en vase clos où l’on ne sort plus de son site et que l’ensemble de la diffusion de l’information sera fixé par ses algorithmes au gré et au bon vouloir de l’entreprise.

Par exemple, en début d’année, Facebook a décidé d’accorder une visibilité dix fois supérieure aux vidéos publiées avec son outil à lui au détriment des autres.

Vous pourriez croire que sur Facebook, vous ne manquerez rien à propos d’un sujet, d’un(e) ami(e), d’une entreprise, d’un site Web ou d’un personnage public qui nous intéresse, qu’il suffit que vous l’ayez joint comme ami(e), fait un « Like » ou « Follow » de la page ou du personnage afin de voir toutes ses publications dans le fil d’actualités. Erreur! Seulement un certain pourcentage des fans voit les publications dans leur fil d’actualité, les autres sont laissés de côté et n’ont pas droit à ces mises à jour, car Facebook bloque la publication.

Nous constatons que déjà, grâce à la mise en œuvre d’algorithmes dédiés, le réseau social présente certains types de contenu au détriment d’un autre, selon qu’ils génèrent des revenus publicitaires plus importants.

Est-ce que les journaux vont perdre leur âme et une indépendance journalistique pour l’argent?

Moi je crois que oui!

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