Un hamburger dont la viande a été créée en laboratoire pour nourrir le monde ?
Une équipe scientifique néerlandaise de l’université de Maastricht a confectionné de la viande à hamburger à partir de cellules souches cultivées en laboratoire.
Si pour l’instant le processus de fabrication est complexe et rend l’entreprise particulièrement longue et onéreuse, la technologie est censée offrir à l’avenir des solutions à même de régler des « problèmes majeurs pour la planète ».
Pour le professeur Post, la fabrication de viande en laboratoire permettra de rendre la production de viande plus efficace, puisqu’on a « toutes les variables sous contrôle ». De plus, il ne sera plus nécessaire de tuer un animal et la méthode ne produit pas de méthane, ce qui permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre résultant de l’élevage.
De plus, il indique qu’avec l’augmentation de la population mondiale, « la demande en viande va doubler dans les quarante ans qui viennent. Aujourd’hui, nous utilisons 70 % de nos capacités agricoles pour la production de viande. On comprend bien pourquoi il nous faut trouver des solutions », « Les vaches sont très inefficaces, poursuit-il. Elles ont besoin de 100 grammes de protéines de légumes pour produire 15 grammes de protéines comestibles. »
La viande produit en laboratoire a eu besoin de 90 % de moins d’eau et de terre qu’un steak provenant d’une vache élevée en plein air et de 70 % d’énergie en moins.
Dégustation et avis sur ce nouveau Hamburger
Pour cette dégustation, les chercheurs y ont ajouté de la chapelure, du sel, de la poudre d’œuf ainsi que du jus de betterave et du safran pour la couleur.
Deux goûteurs dûment assermentés, une Autrichienne «chercheuse en tendances culinaires» et l’auteur américain d’un livre sur «les goûts de demain», ont eu l’honneur d’être les premiers à manger en public un steak créé de toutes pièces en laboratoire, cuisiné sous leurs yeux et ceux de son créateur Mark Post.
Verdict : «goût assez intense», «même texture» et un profil général «proche de la viande» malgré un «manque de gras» certain, ont tranché les deux «volontaires» qui n’ont cependant pas fini leur repas malgré son coût de fabrication prohibitif.
Mark Post, qui a lui-même englouti un petit morceau lors de cette présentation en public diffusée sur internet, a tout de même conclu à un «très bon départ» pour son burger. Celui-ci a aussitôt été surnommé «Frankenburger» par la presse britannique, en référence à Frankenfood, terme péjoratif désignant la nourriture génétiquement modifiée et faisant allusion à Frankenstein.
Ce hamburger pesait 142 grammes et sa production a coûté 344, 531 dollars.
Luc Laporte
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