Dû à l’être humain, la Terre a commencé sa sixième grande extinction de masse et rien n’est fait pour corriger la situation, au contraire.
Avec l’aide de nos gouvernements, des entreprises et actionnaires boursiers en recherche constante de plus grands rendements financiers , les humains seront eux aussi victimes de cette extinction, préviennent les scientifiques.
Selon les chercheurs, les vertébrés disparaissent à un rythme 114 fois plus élevé que la normale. Jamais depuis la dernière extinction de masse il y a 66 millions d’années, soit celle des dinosaures, la planète n’a perdu ses espèces animales à un rythme aussi effréné, rapportent les experts des universités américaines Stanford, Princeton et Berkeley, notamment.
Gerardo Ceballos, professeur à l’université autonome de Mexico et auteur principal de l’étude, mentionne que:
» Si on permet que cela continue, la vie pourrait mettre plusieurs millions d’années à s’en remettre, et notre espèce elle-même disparaîtrait probablement assez tôt. «
Cette analyse, publiée dans la revue Science Advances, s’appuie sur les observations documentées d’extinctions de vertébrés, les animaux avec squelettes internes comme les mammifères, les reptiles et les batraciens, à partir de fossiles et d’autres bases de données.
Les chercheurs ont comparé le rythme actuel de disparition des espèces aux rythmes naturels de disparition des espèces avant que l’activité humaine ne domine. Ces calculs sont difficiles à faire parce qu’on ne sait pas exactement ce qui s’est produit tout au long des 4,5 milliards d’années d’existence de la Terre.
Les chercheurs sont parvenus à estimer qu’à un taux normal, seules neuf espèces de vertébrés auraient disparu depuis 1900. Or, les scientifiques recensent 477 grandes espèces majeures disparues dès le début du vingtième siècle , ce qui coïncide avec l’intensification de l’activité industrielle et l’accroissement rapide de la population humaine.
Normalement, une telle perte de biodiversité s’observerait sur une période de 10 000 ans.
L’activité humaine montrée du doigt avec raison
Les chercheurs attribuent la disparition accélérée des espèces au changement climatique, à la pollution et à la déforestation.
Par exemple, au Québec l’actuel premier ministre, Philippe Couillard avait mentionné en conférence de presse en 2014 que les Québécois et leurs familles sont plus importants que les quelque 2500 caribous qui circulent dans la forêt boréale. Il avait de plus indiqué que selon lui, l’espèce n’est pas menacée puisque l’essentiel du troupeau, soit plus de 7500 têtes, vit au-delà de la limite nordique où l’exploitation industrielle est interdite. Pour ce dirigeant, il est donc normal de sacrifier 25% de ce qui reste d’une espèce pour des emplois à court terme.
La France n’est pas en reste,car elle figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées. Elle se classe ainsi au sixième rang des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales en danger au niveau mondial, après l’Equateur, la Malaisie, les Etats-Unis, l’Indonésie et le Mexique.
Actuellement, nous estimons qu’une espèce, issues de la flore et de la faune, disparaît toutes les 20 minutes dans le monde, soit 26280 espèces chaque année.
Les répercussions de nos actes sur les écosystèmes sont aussi telles que les chercheurs estiment aussi que la pollinisation par les abeilles pourraient disparaître d’ici 100 ans. Saviez vous que 35 % de la production mondiale de nourriture est directement dépendante des pollinisateurs. Albert Einstein aurait dit que:
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »
Il est envisageable que l’effet boule de neige de la disparition des abeilles sur les autres espèces, végétales et animales, menace à terme la survie de l’espèce humaine.
Paul Ehrlich, professeur de biologie à Stanford et coauteur des travaux, souligne:
» Il y a des exemples d’espèces sur toute la planète qui sont littéralement des morts-vivants. »
» Afin d’éviter une véritable sixième extinction de masse, il faudra mettre en œuvre des moyens rapides et intensifs de conservation des espèces en danger et éliminer les facteurs qui menacent les populations, tels que la perte d’habitat, la surexploitation à des fins économiques et le changement climatique.
» Tous ces facteurs sont liés à l’accroissement de la population humaine, qui va de pair avec la hausse de la consommation, particulièrement chez les riches, ainsi que les inégalités économiques. Toutefois, la fenêtre qu’il nous reste pour intervenir s’amenuise rapidement. »
Selon l’Union mondiale pour la nature (UICN), plus de 11 000 espèces d’animaux sont actuellement menacées sur la planète, soit une espèce sur six.
Près d’un quart des espèces animales pourrait disparaître de la Terre d’ici 35 ans en raison des activités humaines.
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