La nouvelle loi Belge, qui a été votée jeudi dernier par le Parlement et qui autorise l’euthanasie des enfants et le droit des mineurs à la demander et ce, quel que soit leur âge, fait des remous partout à travers le monde !
La presse belge fait part de son incompréhension face aux critiques venues de l’étranger. Pour la plupart des médias belges, cette législation est avant tout humaine et ne concerne que des enfants malades en phase terminale, dont la mort est imminente et dont les souffrances sont grandes.
Le quotidien belge De Morgen écrit que « Pour la première fois depuis 1830, nous nous retrouvons en pointe du progrès moral et nous pouvons en être fiers ».
Une opinion qui n’est pas toujours partagée à l’étranger.
L’éditorial d’un quotidien, juge que la Belgique s’est fourvoyée dans un « abîme moral ». « Un Etat qui autorise une telle chose est un Etat en faillite ».
Aux Etats-Unis, le télévangéliste Pat Robertson voit dans la nouvelle loi la confirmation d’une « cruauté » belge déjà prouvée, selon lui, lors de la colonisation en Afrique, allusion à l’attitude des autorités dans l’ex-Congo belge.
Pat Robertson sur la chaîne Catholic Broadcast Network, déclare que « Ils torturaient les indigènes, ils leur coupaient les mains quand la production n’était pas suffisante. Ils les fouettaient et ils les marquaient au fer rouge. C’était tout simplement horrible ». « On le voit, les Belges ne sont pas particulièrement connus pour leur esprit de compassion », a ajouté le télévangéliste.
Le mois dernier, avant l’entrer en vigueur de cette loi, le très conservateur éditeur Steve Forbes, ancien candidat à l’investiture du Parti républicain pour la présidentielle américaine en 1996 et 2000, écrivait:
« Nous sommes sur une pente glissante qui nous conduit à une société comme on en rêvait dans l’Allemagne nazie, où on traite les ‘indésirables’ comme de vieux habits… »
Ces violentes critiques ne sont pas comprises en Belgique. Pour Bart Sturtewagen, rédacteur en chef du quotidien le plus diffusé dans le pays, l’euthanasie ne fait plus vraiment débat en Belgique.
« Je suis mécontent d’entendre dire dans les médias étrangers ‘vous allez tuer des enfants’. Nous n’employons plus ce genre de langage. Le débat est autre, et à un autre niveau », dit-il.
Il faut tout de même mentionner que ce vote n’a pas fait l’unanimité, la Chambre des représentants a adopté jeudi la loi par 86 voix pour, 44 contre et 12 abstentions. À l’énoncé du résultat du vote, dans la galerie du public, quelqu’un a crié en français « assassins ! ».
Les chrétiens-démocrates, bien que membres du gouvernement de coalition d’Elio Di Rupo, se sont opposés à cette initiative, de même que les dirigeants religieux chrétiens, musulmans et juifs.
Les évêques catholiques ont organisé plusieurs jours de prière et de jeûne pour manifester leur hostilité au texte.
Ainsi donc, la Belgique est ainsi devenue le premier pays à autoriser l’euthanasie pour les enfants malades quel que soit leur âge. Seuls les Pays-Bas l’autorisent déjà pour les enfants âgés de douze ans au moins.
Il faut ce rappeler qu’en mai 2002 que la Belgique avait légalisé le droit à l’euthanasie pour les individus majeurs et les mineurs émancipés. Depuis, cette pratique s’est ancrée dans les mœurs. Le nombre de cas est passé de 24 en 2002 à 1 432 en 2012, soit 2% de l’ensemble des décès. L’année dernière, 15 349 déclarations d’euthanasie ont été enregistrées. Que sera ce chiffre dans un proche avenir.
Sur cette nouvelle, le débat est lancé car certaines personnes discutent déjà de lois semblables dans d’autres pays, dont le Canada !
Qu’en pensez vous ?
Luc Laporte
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