Vous avez rendez-vous dans les prochains jours afin d’admirer les pluies d’étoiles filantes qui illumineront la voûte céleste. Cet été, les Perséides atteindront leur apogée dans la nuit du 11 au 12 août, à partir de 23 heures.
À la même période, chaque année les Perséides sont de retour. Pour la plupart d’entre nous, elles sont synonymes de vacances et de belles nuits d’été passées à la belle étoile (filante, bien sûr). C’est l’essaim météorique le plus intéressant et le plus dynamique des dernières années.
«Jusqu’au 18 août, l’intensité sera importante. Si le temps est clair, c’est certain que vous pourrez en voir. Ce qu’il y a de particulier cette année c’est que la lune ne sera pas tellement brillante et elle va se coucher tôt, favorisant par le fait même l’observation du ciel.»
En 1991 et 1992, on a eu des sursauts d’activité pouvant aller de plus de 400 étoiles filantes à l’heure. Ce taux élevé a été provoqué par le passage de la comète 109P/Swift-Tuttle au périhélie en 1992. Cette comète est à l’origine de cet essaim, cependant sa période orbitale étant de 130 ans et actuellement elle s’éloigne de la terre.
Depuis 1866, grâce à l’astronome italien Giovanni Virginio Schiaparelli, nous savons que l’essaim des Perséides est lié au passage de la comète 109P/Swift-Tuttle à proximité du Soleil. Comme beaucoup d’essaims, le taux horaire diminuait au fur et à mesure que les années passaient, pour reprendre une nette amélioration après le passage de la comète. Au début du siècle dernier, le taux horaire était d’une moyenne de 50. Lorsque la comète repassa au voisinage de la Terre en 1992, le taux horaire fut de plus de 250.
Cette comète, découverte en 1862, a une périodicité de 130 ans. On pense d’ailleurs qu’elle a été observée à plusieurs reprises beaucoup plus tôt (peut-être même en l’an 68 et en l’an 188 par les astronomes chinois). Les passages de la comète ont engendré un nuage de débris cométaires que la Terre traverse chaque année entre le 17 juillet et le 24 août. La plupart de ces débris ont la taille d’un grain de poussière, mais cela est suffisant pour fendre le ciel d’une magnifique traînée d’étoiles.
Cette traînée est due à la vitesse élevée des débris (59 km.s-1 en moyenne dans le cas des Perséides, ce qui fait 212 400 km.h-1!) En pénétrant dans l’atmosphère, leur température s’élève à 2000°C et ils se consument, produisant les traînées lumineuses. Les Perséides s’illuminent vers 115 km d’altitude pour s’éteindre vers 90 km en moyenne. Chaque année, ce sont au total 100 000 tonnes de poussières qui brûlent ainsi dans l’atmosphère.
L’essaim des perséides doit son nom à la constellation de Persée car autour du maximum d’activité dans le ciel terrestre, les étoiles filantes semblent émaner d’un point situé dans la constellation de Persée.
Luc Laporte
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