Au lieu de s’affronter mutuellement dans l’avenir, Samsung et Google ont signé un accord de coopération qui leur permettra de partager leurs brevets pendant les 10 prochaines années.

Alors qu’il est toujours en guerre contre Apple, Samsung s’est assuré une alliance stratégique avec Google. La firme coréenne a ainsi annoncé la signature d’un accord global de licences croisées avec Google pour une durée de 10 ans.

Selon le communiqué, l’accord porte sur une large gamme de domaines de technologies et de marchés. Cela permettra à Google et Samsung de puiser chacun dans le portefeuille de brevets de l’autre afin développer ou commercialiser chacun leurs propres produits. L’ensemble des brevets de Motorola, acquis pour 12,5 milliards de dollars par Google, seront logiquement couverts par l’accord, ainsi que les technologies plus émergentes portant sur la domotique ou les systèmes embarqués dans les véhicules.

« Cet accord avec Google est extrêmement significatif pour l’industrie technologique« , s’est félicité Seugho Ahn, le directeur du Centre de propriété intellectuelle de Samsung. « Samsung et Google montrent au reste de l’industrie qu’il y a davantage à gagner à coopérer qu’à s’engager dans des conflits non nécessaires sur les brevets« .

L’accord est fondamental puisqu’il remet sur le devant de la scène la coopération plutôt que la concurrence et les poursuites en justice entre entreprises d’un même secteur, même au moment où Google et Samsung s’éloignent avec, d’un côté Google qui développe ses propres produits comme le téléphones Moto X et Samsung qui développe son propre système d’exploitation pour ne plus dépendre que d’Android.

L’idée est peut-être utopique. mais d’autres entreprises devraient décider de suivre cet exemple et rejoindre cet embryon de consortium.

À la fin de l’année dernière, Google et sept fabricants de téléphones intelligents, dont Samsung, ont été attaqués en contrefaçon par le consortium Rockstar formé par Microsoft, Apple, Blackberry et Ericsson. Le géant Google avait répliqué en demandant l’annulation pur et simple des brevets en cause.

Luc Laporte

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