L’Espagne est maintenant devenue le premier pays en Europe à taxer Google et les autres sites webs qui référencent des contenus des différents journaux.
Le Parlement Espagnol a voté jeudi, le 30 octobre, une loi afin de rétribuer les éditeurs de presse qui sont référencés sur les agrégateurs de contenus tels que Google News ou encore Yahoo News. Donc, tous ceux qui indexeront les articles des journaux de ce pays devront s’acquitter d’une somme d’argent pour afficher et référencer des liens.
Cette nouvelle loi provoque la colère du géant américain Google et celui-ci menace tout simplement de fermer son portail Google News pour le territoire espagnol.
C’est à compté du 1er janvier 2015, que Google sera obligé de verser systématiquement une taxe aux éditeurs de contenu numérique pour continuer de référencer leurs articles sur Google News, son agrégateur d’actualité. Cette loi s’applique également à tous les autres sites qui reproduisent des articles, comme Yahoo Actualités.
Le ministre espagnol de l’Education et de la Culture, M. José Ignacio Wert, s’explique ainsi:
« Il s’agit de lutter contre les entités qui facilitent de manière illégale la localisation de contenus, et plus particulièrement les entreprises du web qui regroupent et classent les liens vers ces contenus »
Google ne l’entend pas de cette oreille et estime au contraire que son service aide les éditeurs de contenus numériques et fait augmenter le trafic de leurs propres sites Web.
Un bataille juridique à l’horizon ou tout simplement une coupure systématique par Google, Yahoo et autres des liens vers ces journaux?
Pour information, la nouvelle loi votée par les parlementaires espagnols est attaquable en justice : la jurisprudence dictée par la Cour de l’Union européenne (CJUE) fait qu’un lien vers une page en libre accès ne peut être soumis aux droits d’auteurs.
Un dernier fait important à noter, on ne sait pas pourquoi mais le gouvernement espagnol a précisé que les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter n’étaient pas concernés par cette taxe.
Pour la petite histoire, en 2011, les journaux belges n’avaient pas obtenu de résultats. Ils ont été déréférencés durant trois jours de Google Actualités et de l’ensemble des résultats du moteurs de recherche. Ils ont alors renoncé à une rémunération en échange du retour de l’indexation de leurs liens.
En 2013, la presse allemande avait aussi tenté de bénéficier d’un système de rémunération, la Lex Google. Google avait immédiatement répliqué en annonçant qu’il désindexait tous les journaux allemands, et ne réintégrerait que ceux qui en feraient la demande, moyennant l’abandon d’une demande de rémunération.
Maintenant nous verrons bien si la loi entrera vraiment en vigueur le 1er janvier.
L’Espagne cherche-t-elle une nouvelle source de revenu pour son économie et est-ce que les journaux espagnols survivraient-ils mieux sur le WEB sans être indexé ?
À suivre…….
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