Présenté comme un eldorado pour les entreprises, le « cloud computing » ou informatique en nuage, se révèle plus coûteux et plus complexe que prévu.
Longtemps considéré comme un mode de gestion informatique plus flexible et plus simple, le « cloud computing » s’est soldé par un coût supplémentaire de 1,46 milliard d’euros par an pour les entreprises françaises. Ces informations proviennent d’une étude européenne publiée lundi par Sungard Availability Services.
Elle précise que les 150 professionnels interrogés déclaraient en moyenne 597.700 euros par an de coûts non planifiés associés à l’infonuagique.
Baptisée «Cloud Hangover», l’étude a été réalisée en février 2015 par le cabinet Vanson pour Sungard Availability Services. Il ont procédé à.400 interviews des 150 entreprises ont été conduites auprès de décideurs informatiques.
90% des entreprises indiquent qu’ils ont rencontré des dépenses allant au delà de ce qui étaient prévues.
Sans surprise, ce sont les premières entreprises à avoir qui ont succombé à l’univers du « cloud » qui ont essuyé les pires pertes.
Au delà des coûts non planifiés, ce sont surtout les besoins en amont qui n’ont pas été clairement identifiés, relève Denis Rémy. Les attentes étaient très fortes sur le « cloud computing » Les entreprises françaises attendaient du stockage en ligne une maîtrise des dépenses, une sécurité accrue et un avantage compétitif.
La plupart ont déchanté. 47%, donc moins de la moité des entreprises françaises ont constaté une réduction des coûts, 43% estiment avoir échoué lamentablement sur ce point car les coûts ont grimpés en flèche. 53% ont constaté une amélioration de la sécurité, contre 37% qui font le constat inverse.
Donc, cette délocalisation des structures informatiques a connu quelques ratés majeurs car .les entreprises françaises ont ainsi déclaré avoir redéployé en moyenne 45,27% de leurs infrastructures « cloud » vers des infrastructures physiques, contre une moyenne de 25,45% pour l’ensemble des entreprises interrogées.
Les raisons? Une complexité accrue liée à la gestion d’une multitude de fournisseurs différents, des infrastructures et des coûts de stockage, de la bande passante requise et des liens de télécommunication.
Le marché du cloud apparaît donc plus coûteux et plus complexe à gérer, ce qui pousse de nombreuses entreprises déçues du « cloud » à vouloir reprendre le contrôle en revenant à des infrastructures physiques.
